ce matin c'était le fait qu'un cousin de mon

ce matin c'était le fait qu'un cousin de mon beau-frère aurait paraît-il dit qu'il aurait aimé que je vienne à tel dîner pour qu'on puisse discuter politique ; ce sentiment d'avoir été attendu, je ne le vis quasiment jamais : à peu près jamais personne (ne venant pas de ma famille proche) ne m'attend ou ne m'espère, n'étant connu que d'un petit nombre d'individus ; très souvent l'impression que le monde pourrait se faire sans moi, étant désaffilié de tout ; sincèrement, je ne l'ai jamais vraiment cherché, cela s'est fait comme ça, tout seul, car j'allais où je ne voulais pas aller et je n'allais pas là où je voulais aller (mais je ne savais pas ce qu'était vouloir : je l'ai déjà dit ailleurs, ça, que la chose la plus coton dans la vie me semble être de parvenir à savoir ce qu'on peut bien vouloir vouloir) ; c'est donc très souvent ce triste constat qui retarde l'impulsion

(dans cet exercice il faut être honnête : c'est cette personne qui a enclenché l'impulsion, car je sais de source sûre qu'il m'attendait, alors que juste avant j'avais pensé à un ami plus récent, que je pense connaître mieux, mais qui ne me semble pas m'avoir attendu un jour, peut-être justement parce que l'on ne se connaît pas depuis très longtemps bien que l'on soit plus proches ; qu'il n'en soit donc pas vexé d'apprendre que ce n'est pas lui qui m'a fait me lever, les responsabilités sont partagées)

(autre point révélateur : c'est maintenant pour les choses socio-politiques qu'on attend mon expertise, je me sens ainsi enfin reconnu ; avant j'étais plus ou moins dans les choses de l'art, mais il me semble qu'on n'a jamais attendu quoi que ce soit de moi à ce sujet, cela ayant d'ailleurs contribué à ma déviation, dans tous les sens du terme)